Ça pousse comme des champignons
Après une semaine de vacances paradisiaques dans les îles Twikki, mes descendants tiraient un peu la tronche en rentrant. D’autant que la maison était entièrement recouverte de neige, qu’il faisait froid et que du coup, ils pouvaient difficilement exhiber leur bronzage (pour ceux qui avaient bronzé, hein Cyrielle ... ).
Moi en revanche, j’étais bien contente de les retrouver! Je m’étais ennuyée d’eux, finalement. D’eux et de leurs petites manies, de leur train train, de leurs facéties …
… et de leurs mauvaises habitudes. Même voir Noémie se fiancer pour la énième fois ne m’énerva que légèrement.
Ça fait tellement longtemps maintenant que ça s’est passé, je vous avoue que je me rappelle plus combien Abdel avait rapporté au ménage, mais certainement pas la fortune de l ‘abbé Saunière, je peux vous l’assurer. En fait, c’est même plus que probable que sa contribution se soit élevée à un misérable millier de simflouzes.
Ensuite, on fêta l’anniversaire d’Arthur ...
… ce qui nous fit un total de trois ados à la maison dont : un déprimé, un fatigué de rien faire et la dernière atrocement mal sapée.
Et de surcroît, vu comment Julian matait Cyrielle, ça m’étonnerait pas qu’on ait droit d’ici peu à un soap à l’américaine sur fond d’amours de jeunesse … Ah, ça y est, ils recommençaient à m’exaspérer!!!
Evidemment, ça loupa pas … L’avantage avec la salle de bowling, c’était qu’ils avaient pas besoin d’aller en boite pour avoir l’ambianceet la lumière tamisée.
Ce fut néanmoins dans le salon qu’ils se décidèrent à se rouler un patin. Ils avaient le savoir-faire et l’assurance de deux gros plats de nouilles mais au final, c’en était presque mignon.
Et comme ils étaient encore jeunes et naïfs, ce baiser les rendit instantanément amoureux l’un de l’autre. Aaaah, l’innocence …
Du coup, ils prirent la désagréable habitude de s’embrasser partout, tout le temps. Même le matin au réveil! Ça devait sentir l’haleine de poney, là dedans!
De son côté, Noémie était encore (et fallait espérer, pour la dernière fois) enceinte!
Petit bond dans le temps ..
… pour assister à la naissance de Loïc. Ben quoi Mathieu, t’es pas content??? C’est vrai que du coup, on commençait à se sentir serré dans cette baraque! Moi perso je m’en fichais, je passais à travers les murs. Mais eux, à huit, ça risquait de bouchonner quand le petit serait grand!
En parlant de lui, Mathieu s’en alla vieillir seul, dans l’endroit où il avait passé pratiquement toute sa vie : son commerce!
Ce qui lui fit réaliser qu’il était peut-être temps de lever le pied côté travail et de s’adonner à une nouvelle passion : la pêche.
Comme si la maison était pas suffisamment pleine à craquer, il profita de son élan de sénilité pour nous ramener une espèce de bébé labrador adulte du nom de Scout. Visiblement, c’était pas du goût de feu notre chat Luckyly.
Puis on eut droit à un déluge d’anniversaires : celui de Loïc pour commencer ...
… On avait bien fait de pas l’appeler Apollon ce petit, il promettait de ressembler à son père! Et pas que physiquement d’ailleurs, les deux avaient un point commun : son père était six pieds sous terre, et lui nous cassait les notres.
Puis ce fut l’anniversaire de Karelle.
Figurez-vous que depuis son anniversaire, celle-ci avait pour obsession de se faire un ravalement de façade avec l’Esthéticien robotisé du Dr Vu rapporté par Robin, approuvé en son temps par Ayméric. Seulement cette fois là, la machine fut nettement moins sympa ...
... Hahaha! J'avais pas ri autant depuis des siècles!
Avant que quiconque ait pu la voir, Karelle fourra à toute vitesse sa face allongée dans la machine.
Cette fois là fut la bonne. Son nez retrouva sa taille normale, et personne d'autre que moi n'avait assisté au carnage. Trois tonnes de poudre étalées sur sa face plus tard, la vieille se sentait enfin belle.
Puis je fus attirée par du grabuge dans la nurserie : C'était encore Loïc qui nous cassait les pieds avec son anniversaire (et oui, ça grandissait vite à cet âge là!).
Enfin, pour clore le chapitre des anniversaires (du moins jusqu'au prochain), on assista à celui de Julian, beau gosse en toute circonstance, et même en pyjamas (la tenue officielle de la maison).