Quand Lucas fait encore des siennes ...

Le lendemain, vers 9h, c’était l’effervescence à la maison : on allait en effet célébrer l’union de Yoann et d’Aline. Du coup, ça se battait pour aller à la salle de bain se préparer avant la cérémonie (vous pouvez d‘ailleurs observer Clémentine debout devant le trône à l‘étage), ça se mettait sur son trente-et-un, ça organisait la réception, ça se bousculait dans les couloirs. Malgré tout, je notai une présence suspecte rôdant autour de la maison : deux femmes faisaient le pied de grue devant notre portail, semblant attendre de pouvoir se mêler aux invités.



Je perçus des bribes de leur conversation.

« Ça a intérêt à fonctionner, parce que je retournerai pas bosser à l’usine! » menaçait la plus vieille.



La police téléphona juste avant l’arrivée des invités pour annoncer qu’ils avaient retrouvé Newton (ils avaient que ça à faire, chercher les animaux perdus?), au grand soulagement de Clémentine.



Il faisait tellement beau ce jour là qu’on pouvait voir la mer. Aline, dans sa superbe robe dorée, semblait vouloir faire concurrence à Charlize Theron. Sauf que sur elle, c’était de suite moins classe. La jeune mariée ne cacha pas sa joie d’épouser un sim riche, mais on la pardonne car  elle-même apportait une lourde pierre à l’édifice : 15 000 simflouzes et des poussières, c’était pas rien quand même! Hein Aline??? On risquait pas de la confondre avec toi! De plus, cette Aline-là possédait déjà des compétences solides dans pas mal de domaines, et n’était pas sans emploi : elle était commandant dans l‘armée. Bien que son grand rêve, c’était de travailler dans la branche médicale.

Tiens tiens tiens … la vieille avait réussi à se glisser parmi les invités. Si elle voulait passer inaperçu, c’était loupé! Fallait pas se mettre au premier rang …



La plus jeune aussi était là, dans son espèce de robe à la Pocahontas. Elle toisait les convives d’un œil intéressé.



Une fois le gâteau de mariage englouti, la fête clôturée par un score « sympathique » et les invités rentrés chez eux, les deux femmes décidèrent enfin d’expliquer leur venue, bien que personne à part moi ne semblait avoir remarqué leur présence.

« Sois gentil mon mignon, murmura la vieille en agrippant Yoann par le bras (ça lui apprendra à rôder autour de ce qu’il restait du gâteau) dis au reste de ta famille de nous rejoindre ici, j’ai des revendications à faire … »

Des revendications??? Tout ça ne présageait rien de bon…



« Qui êtes-vous? Demanda Yoann, un peu angoissé.

- Je m’appelle Nancy, expliqua la vieille. Je suis née sans jamais avoir connu mon père…

- Raconte pas ta vie! Dis nous ce que tu veux! Cria Clémentine pour couvrir le bruit du micro.



- Je vous trouve sacrément mal élevée jeune fille! Bref …Il y a quelques jours, ma mère étant passée de vie à trépas, j’ai enfin appris par son notaire l’identité de mon paternel .. Il s’agit d’un certain Lucas, vivant à Rivazur. Je crois savoir que c’était votre grand-père, je me trompe?



« Mais qu’est-ce que vous racontez??? S’énerva Clémentine. Notre grand-père n’a eu que deux enfants, sa mère et la mienne! Ajouta-t-elle en désignant Yoann.

« Il semblerait que vous oubliiez un détail, Lucas a également eu une relation avec ma mère, de laquelle je suis née. Son nom vous dira peut-être quelque chose, elle s’appelait Lise Rivière.



« OH! SA MERE LA **** !!! »

Ahem, euh vous avez du mal entendre … Je la refais :

 « BONTE DIVINE! »



« Vu notre lien de parenté, j’estime que moi-même et ma fille Claire ici présente sommes dans notre bon droit en vous réclamant la somme de deux millions de simflouzes à titre de deux générations d‘héritage non perçus …

- QUOI??? S’écria Yoann. MAIS VOUS ETES MALADES??? Tout au plus, les enfants peuvent gagner 10 000 simflouzes par héritage, pas plus!

- Nous ne sommes pas tellement disposées à négocier, coupa la vieille. C’est soit l’argent, soit la jouissance exclusive des lieux. Autrement dit, vous nous laissez la maison et le commerce. »

- Bon écoutez, il va d‘abord falloir nous prouver que vous êtes bien qui vous prétendez être, déclara sagement Yoann. Après ça, on pourra discuter … En attendant, vous n’aurez qu’à rester ici, on a deux chambres de libre… »



Fallait quand même avouer qu’y’avait une ressemblance au niveau du nez …



En fin de soirée, mes descendants étaient encore abasourdis (et trouvaient encore le moyen de s‘enfiler des parts d‘omelette bien grasse). Yoann ne pouvait s’empêcher de douter tandis que Clémentine était encore littéralement assommée par la nouvelle.



On avait laissé à Nancy la chambre de Lana et Quentin. Lucas, dont les oreilles avaient tant sifflé, vint lui jeter un coup d'oeil pendant la nuit.



Quant à Claire, elle dormait dans la chambre d’enfant.



Dans la nuit, la maisonnée fut réveillée par les cris de joie de Clémentine : Celle-ci venait de découvrir qu’un petit habitant poussait sous son nombril.

Pierrick se hâta de faire sa demande en mariage, comme s’il avait le feu aux fesses.



Ça faisait belle lurette qu’on s’offusquait plus de voir une mariée enceinte ou des enfants assister au mariage de leurs parents. Heureusement d’ailleurs! Hein Robin? M’enfin, Pierrick semblait vouloir faire les choses dans l’ordre.



Les mariés furent bien mal inspirés d’organiser la cérémonie le jour même, déjà parce que du coup, les deux vautours Nancy et Claire y assistèrent, et puis parce que le temps était dégueulasse. Même notre brave majordome, pourtant dévoué en toute circonstance, jeta l’éponge. M’enfin, mariage pluvieux, mariage heureux comme on dit. Non?

Au moins, on était dimanche. Du coup, personne n’était parti travailler et le mariage put être célébré dans (presque) l’intimité familiale. Pierrick nous fit don de 5 000 et quelques simflouzes, ce qui était mieux que rien. On apprit également qu’il était photographe indépendant, mais qu’au fond de lui, il rêvait de changer de carrière pouur s’illustrer dans le milieux sportif.

Plus tard dans l’après-midi, le ciel s’était enfin dégagé. Yoann, toujours aussi méfiant, en profita pour rejoindre Claire sur les toits, histoire d’en apprendre un peu plus sur elle.

« C’est quoi ton travail? Demanda-t-il.

- Et toi c’est quoi ton travail? Répliqua-t-elle, peu disposée à discuter.



« Je suis dans l‘éducation. J’enseigne le droit privé à l’université de Simstate, et serais par ailleurs ravi de discuter avec votre notaire …



- Désolée, coupa Claire, mais j’aurais envie d’être seule …

- C’est votre mère qui a eu l’idée de venir ici n’est-ce pas? Poursuivit Yoann. C’est elle qui contrôle votre vie, vous avez peur d’elle?

- Faudrait savoir! Vous êtes professeur ou psy? » S’énerva la jeune femme avant de partir s‘isoler ailleurs.

Hum, c’était louche cette histoire …

Comments

[Lorraine54]

Ouais... c'est louche cette histoire !