La guerre des filles
Lana avait bien du mal à se faire à l'idée d'une nouvelle femme dans la vie de son père, surtout après que Lise lui eut retourné le cerveau.
« Bravo Lana! Tu as bien grandi!
- Tout le monde a vu que j’avais bien grandi, pas la peine d’en rajouter pour attirer l’attention!
- Euh… Excuse-moi… »
« Même pendant que je soufflais mes bougies tu t’es débrouillée pour que papa ne voie que toi, avec ton maquillage et ta perruque à la Paris Hilton! Ben tu sais quoi? Pas la peine d’essayer de lui ressembler, ta tête est déjà aussi creuse que la sienne! »
Jeanne, de très bonne consistance, décida de prendre sur elle, d’oublier l’incident et d’emmener Lana faire les boutiques.
Cette petite peste y laissa plus de 10 000 ronds! Bien sûr elle s’en foutait Jeanne, c’était pas son fric!
Toutefois, après à cette virée, Lana décida d’enterrer sa hache de guerre… au moins jusqu‘à ce que l‘envie de la planter dans la tête de Jeanne ne refasse surface, ce qui arriverait malheureusement sous peu.
Jeanne, en parlant d’elle, découvrit peu après que Lucas, bien que sur la pente déclinante de l’âge, faisait toujours du bon boulot! Aaaah, me voillà rassurée : un héritier potentiel était en route!
Je fais une petite accélération temporelle. Comme vous pouvez le voir Jeanne était toujours en vie, et accessoirement en train d’accoucher.
Elle mit au monde une petite Robin (à côté des pierres tombales, c’était de mauvais augure…).
Robin grandit bien, mais j’étais très déçue qu’une beauté comme Jeanne puisse me pondre une laideur pareille! Et tête à claques avec ça! Comme quoi, il faut prendre les mauvais augures au sérieux…
Même les bébés du chat étaient plus mignons!
On n'est pas responsable de la tête qu’on a, mais de la tête qu'on tire ... autant vous dire que Robin était doublement laide.
En grandissant, elle s’arrangea pas tellement. A l’adolescence, peut-être, fallait espérer… En attendant, elle avait au moins le mérite d’être la seule sim à peu près soignée de la maison. Le pire, c'était son père, Lucas. Jamais un repas ne pouvait se dérouler sans qu'il ne rote à gorge déployée ou qu'il ne lâche un pet en sortant de table.
Revenons à Cendrillon et à sa méchante belle-mère. Les relations entre les deux femmes ne restèrent que peu de temps au beau fixe. Croyez-le ou non, il y avait parfois des choses dans la vie que même une virée shopping ne pouvait pas réparer. Comme par exemple, se trimballer presque à poil avec le ballon sous le nez de sa belle fille. Eh oui, Jeanne était encore enceinte : c’était le pompon!
« Peut-être qu’un jour toi aussi, tu feras un beau mariage » dit Jeanne comme si de rien n’était.
C‘en était trop!
« Mon père aussi a fait un beau mariage un jour. T’étais pas là!
- Lana! »
Les hormones empêchaient Jeanne de garder son sang froid. Résultat : cette fois, les hostilités étaient lancées.
Après avoir passé des heures à retourner la terre au lieu d’aller en cours, Lana (traînait un beau 0/20 dans ses bagages, et) avait obtenu un badge d’or en jardinage, ce qui lui avait valu les félicitations du club de jardinage duquel elle était désormais membre. En prime, elle eut droit au fameux puits à souhaits tant désiré, en son temps, par Clara.
Lana, au saut du lit, décida de l’essayer. Naturellement la jeune fille, se sentant seule et délaissée, souhaita de tout son cœur trouver l’amour.
Le puits lui balança Matthias, un guignol avec du talc sur la figure et la cape de Dark Vador sur les épaules. Ils tombèrent instantanément amoureux, et c’est ainsi que Lana obtint son premier baiser.
Seulement voilà… Jeanne, qui n’avait rien loupé de la scène…
… s’empressa de faire à l’adolescente la bonne vieille blague du ventrilo-pet sous le regard amusé de Matthias. Lana, terriblement blessée et humiliée, jura de se venger.
Lucas, qui n’allait surtout pas risquer un orteil sur le terrain miné de la réconciliation entre deux femmes, fêta son anniversaire comme si de rien n'était, à grand renfort d‘invités. Voyez comme il avait l’air guilleret, avant de souffler ses bougies…
… et comme le retour à la réalité du rhumatisme et des pauses pipi toutes les deux heures fut dur!
Petites parenthèse pour signaler que les chats commençaient à se faire nombreux dans cette maison, on se serait cru dans une animalerie! Aussi Lucas et Jeanne décidèrent-ils de ne garder que les deux petits : Joy et Luckyly, et de vendre les parents Abricot et Newton (qui n’avait de génie que son nom).
« C‘est pas vrai, encore une fille… »
Sois pas dépité Lucas, dis bonjour à Rachel!