Une maison digne de ce nom !
J'avais demandé à Sylvestre d'emménager avec moi dans le but, officiellement, de l'aider à rédiger un article sur moi pour son travail de journaliste, et officieusement car j'espérais passer ma vie avec lui. Je nous fis même construire une maison en priant pour ça le fasse rester...
Etait-ce mon plan qui avait fonctionné ou planifiait-il ça depuis un moment? Toujours est-il qu'un soir, à ma grande surprise, Sylvestre me demanda en fiançailles.
Enfin!!! Me dis-je, car tandis qu'il m'avouait ses sentiments, je réalisais que nous allions pouvoir fonder une vie de famille! Pas trop tôt!
Et voilà le travail! Quelques mois plus tard, j'étais enceinte, et j'accouchais de notre premier enfant!
Florent, à première vue, avait tout pris de son père : les yeux, les cheveux... Quelle injustice de la vie...
Mais en grandissant, il me ressemblait de plus en plus, à ma plus grande joie.
Je profitai de la fin de ma grossesse pour faire un peu de sport avant mon mariage, afin d'écouler tous les kilos accumulés du temps où (par manque de moyens UNIQUEMENT!) je me nourrissais essentiellent de pizzas.
Puis Sylvestre finit (enfin!) par me passer la bague au doigt! Depuis le temps qu'on était fiancés...
Sur les bancs vous pouvez apercevoir entre autre Betty (toujours là celle-là!) et Ô surprise : Guillaume Leroy! Le même qui s'était introduit chez nous une nuit et avait embarqué la moitié de nos meubles... J'aurais du faire plus attention à la liste d'invités!
A part ça, vous n'avez pas loupé grand chose. Nous avions fermé boutique, faute de temps pour construire des voitures. J'avais mon jardin et Florent à m'occuper, et Sylvestre passait son temps dans ses bouquins ou à peindre. Néanmoins, feu notre magasin nous avait rapporté la bagatelle de 35 718 simflouzes, qui dormaient tranquillement dans notre cagnotte. Nous ne nous préoccupions presque plus d'argent.
Ce qui m'importait désormais, c'était de mettre au monde encore un ou deux (ou trois, pourquoi pas!) enfants avant que mon horloge biologique ne cesse de fonctionner. La course contre la montre était lancée.
Bingo! 24h plus tard, j'appris que j'étais enceinte.
La première au courant fut bien sûr Betty, qui venait régulièrement rôder autour de chez nous et regarder par les fenêtres...
Florent avait grandi, il était devenu un jeune enfant plein de vie, timide et sympathique, mais un peu négligé et TRES espiègle...
Pour ce qui était sans doute ma dernière grossesse (vu mon âge...), j'espérais de tout mon coeur donner naissance à des jumeaux. Là dessus, j'avais reçu une petite astuce : manger du cheese cake pendant la gestation. Je m'empressai alors de glaner les quelques points en cuisine qui me manquaient.
Pendant ce temps, c'était Sylvestre qui s'occupait de rapporter l'argent du ménage. Avoir un (ou plusieurs) nouvel(aux) enfant(s) impliquait un agrandissement de la maison et donc une rentrée conséquente de simoléons.
Heureusement qu'il était là, d'ailleurs! Vue ma condition, j'étais vraiment inefficace. Je pouvais pas réouvrir la boutique et encore moins m'occuper des clients. En fait, j'arrivais même pas à trouver le temps d'aller aux toilettes, entre mes cinq repas par jour et mes quinze heures de sommeil quotidiens.
Enfin, j'arrivai à cuisiner du cheese cake, et comme c'était la première fois que j'en faisais, bien sûr, il était cramoisi.
Seulement voilà...Je n'eus même pas le temps d'y goûter, tout à coup paralysée par des contractions de tous les diables. J'étais en train d'accoucher dans mon salon!!!
Comme quoi, j'avais du y croire assez fort : même sans cheese cake, je donnai naissance à des jumeaux, Nathan et Clément.
Dès qu'on avait le dos tourné, Florent en profitait pour se goinffrer de desserts. Il allait falloir le surveiller, celui la...
Je me remis au travail dès que possible. Construire des voitures, c'était trop fatiguant et donc incompatible avec la vie de famille. Dès lors, je décidai d'ouvrir une galerie d'art. C'est que Sylvestre et moi, nous en avions peint, des toiles! Nous en avions acquis, de la technique! Et il nous fallait profiter de ce que les jumeaux étaient encore des bébés, parce qu'une fois bambins, ils risquaient fort de nous mener la vie dure!
Je pris les choses en main et décidai d'habituer Florent à ne manger que des aliments non gras ni sucrés. Je refusais qu'il emprunte le même chemin calorique que sa mère. J'avais tellement eu de mal à perdre tous ces kilos accumulés à grand renfort de pizzas et autre malbouffe...
Mais un autre problème allait me causer beaucoup plus de souci : Nathan. Le jumeau qui dormait temporairement dans la cuisine (faute de place) pleurait nuit et jour, sans qu'on arrive à comprendre pourquoi. Couche changée, ventre rempli, câlins à gogo, et il continuait encore et toujours à nous casser les oreilles.
Nous n'arrivions à la calmer qu'en le prenant dans nos bras.
Et le jour fatidique arriva : l'anniversaire des jumeaux... Plus le temps de s'occuper de notre galerie d'art, qui ne comptait que trois malheureux tableaux. Et avec ça, notre cagnotte familiale atteignait péniblement la somme de 1088 simoléons. Il allait définitivement falloir se serrer la ceinture pour pouvoir faire agrandir la maison...
Sylvestre se débrouillait particulièrement bien dans l'éducation des jumeaux. En une soirée, il leur avait déjà appris à marcher, avait enseigné une comptine à Nathan et appris à parler à Clément, le tout à grand renford de lait fûté.
Au petit matin, il était épuisé. Mais son humeur de platine (contrairement à la mienne) lui permit d'utiliser l'Energiseur électique et énigmatique afin d'être frais pour partir au travail.
La situation devenait critique. Aménager une vraie boutique m'avait coûté dans les 5 000 simflouzes, remplir mon frigo m'en avait coûté 576. Il ne me restait désormais plus que 64 simoléons en poche.
Heureusement, Sylvestre avait repris son job de journaliste, après l'avoir mis, ces dernières années, entre parenthèses. Bien sûr, son patron le rétrograda et il ne gagnait désormais plus que 115 simflouzes la journée, mais j'avais bon espoir qu'il obtienne vite des promotions.
Le jour même fut celui de mon anniversaire. Mon Dieu! Maxis m'avait plutôt gâtée côté fringue, mais beaucoup moins côté coiffure!!!
Dans la soirée, je trouvai enfin un moment pour ouvrir la boutique. Les quatre tableaux nous rapportèrent dans les 4000 simflouzes, desquels il allait bientôt falloir déduire les factures...
Florent était décidément obsédé par la nourriture : Il passait tellement de temps devant la télé à regarder la chaîne MiamTV qu'à dix ans, il maîtrisait déjà la compétence cuisine!
Au lieu de le laisser glandouiller devant la télé, on se mit en tête, Sylvestre et moi, de l'initier au business familial. Eh ben, croyez le ou non, le petit vendit sa première toile pour la modique somme de ... 117 simflouzes! On était loin des 4 pauvres sous que j'avais gagné en vendant la mienne...
Comme quoi dans la maison, tout le monde était obsédé par la nourriture : dès qu'ils trouvaient un biberon au sol les jumeaux se le disputaient becs et ongles. C'était vrai qu'on roulait pas sur l'or, m'enfin quand même...
Sylvestre décrocha une promotion au bout de son deuxième jour de travail (pouvait mieux faire, oui, m'enfin on allait pas se plaindre...). Il gagnait désormais un peu plus de 228 simoléons la journée. Florent, de son côté, était tout fier de ses excellentes notes à l'école. Que demander de mieux? Ben des sous, tiens! Plein de sous! Parce que là, on ramait sec!
Les jumeaux allaient bientôt fêter leur anniversaire, et on avait que deux lits pour trois enfants...
Florent ne trouva rien de mieux que de fêter son anniversaire dans la salle de bain.
Oui, avec ton goût pour la bouffe, c'est vrai que tu devrais te mettre à la muscu! Et voilà-t-il pas que maintenant, il nous réclamait un animal!
Puis ce fut au tour des jumeaux de fêter leur anniversaire. Si Nathan ressemblait en tout point à Florent, Clément, lui, était très extraverti et beaucoup moins sympathique que ses frères. Et en passant, Maxis les avait pas gâtés niveau pyjamas...
On installa provisoirement (je l'espérais en tout cas) un lit pour Florent en plein milieu du magasin. Sympa la déco, pour les clients qui arriveraient dans la matinée ...
" Quand est-ce que je pourrai avoir ma chambre maman?
- Quand on aura vendu assez de chefs d'oeuvre, mon chéri! "
Alors tais-toi et peins. Et maintentant qu'ils étaient enfants, ses frères allaient pouvoir participer...même s'ils étaient nettement moins doués niveau créativité que lui. Entre parenthèses, j'étais allée faire un tour chez le coiffeur et on me donnait désormais une cinquantaine d'années ... et plus quatre-vingt dix!!!
S'il y avait bien une chose qui pouvait rendre Florent heureux, c'était d'être admis avec ses frères en école privé. Pour cela, je lui proposai d'inviter le directeur à dîner. Tout excité, il se mit aux fourneaux dès son retour de l'école, pendant que je tenais la boutique. Comme il était le plus doué de nous tous en cuisine, il aurait de meilleures chances en cococtant lui même le repas à servir au dirlo. Bien sûr, il se mit en tête de préparer... Attention, suspense...Vous vous y attendrez pas... Du homard thermidor! Alors, surpris?
Et comme c'était la première fois qu'il s'essayait à cette recette, bien sûr, il mit le feu...
Et là, la tuile! Le proviseur était arrivé, mais personne n'était disposé à lui ouvrir : Sylvestre était au travail, j'étais occupée à la boutique, et après l'incident du homard, Florent était allé se doucher.
Ce fut donc Clément qui se dévoua pour aller le saluer et lui faire visiter la maison.
Puis Florent prit enfin la relève pour le dîner. Le homard thermidor non cramé fit son petit effet.
Avec une note de pile poil 90/90, le proviseur accepta d'intégrer les enfants dans son école privée. Pour officialiser l'évènement, il alla serrer la main de Sylvestre qui se demanda bien ce qu'il se passait et qui était cet individu.
Dimanche arriva, avec son temps radieux. Les enfants en profitèrent pour aller faire des batailles de bombe à eau dans le jardin.
De mon côté, ça marchait fort. Nos toiles avaient un franc succès, et le prix Letourneau nous fut une nouvelle fois décerné. Plus 20 000 simflouzes en poche, voilà qui allait pouvoir nous aider à agrandir la baraque!
Puis trois anniversaire s'enchainèrent : tout d'abord mon Sylvestre qui fit tout à coup connaissance avec le rhumatisme. Et dire que lorsqu'il avait mis les pieds sur ce terrain pour la première fois, il était encore dans la fleur de l'âge! Mon Dieu que le temps passait vite! Je reviendrai aux deux autres anniversaires plus tard, mais vous voyez déjà sans doute qui les a fêtés...
Florent était en plein coeur de son adolescence. Et il en profitait bien, de sa jeunesse! Un après-midi en rentrant de l'école, il nous ramena une certaine Eloïse Raymond, avec laquelle il avait l'air de très bien s'entendre. On les entendait glousser bêtement depuis l'intérieur.
C'était pas qu'elle était moche Eloïse, mais sa coiffure la flattait vraiment pas... Sur ce, Florent, qui avait quand même pas les hormones qui le travaillaient au point d'être aveugle, s'improvisa coiffeur. Il acheta une chaise de salon à nos frais (revendue aussitôt), et là, pouf! Miracle, Eloïse arborait une longue tignasse ondulée alors que quelques secondes plus tôt, ses cheveux étaient encore tout courts et fripés.
Une fois ce petit problème réglé, mon fils le superficiel accepta d'embrasser sa désormais jolie copine.
" Hum, sympa la mère, on dirait une baleine. "
Il était vrai que je me laissais aller ces temps-ci... J'étais revenue à mon poids de régime pizzas, mais à mon âge, désormais, ça m'importait peu.
La soir après les diverses activités de chacun (devoirs, drague et satisfaction d'autres besoins physiologiques), toute la famille mettait la main à la patte. Les jumeaux ne peignaient pas encore d'oeuvres d'art, mais avec de l'entraînement, leurs toiles finiraient bien par prendre de la valeur.
Nous y voilà! Nos jumeaux, comme vous vous y attendiez, fêtèrent leur anniversaire dès le lendemain soir. Clément se découvrit, comme son frère aîné, une grande soif de connaissance qui ne pourrait être assouvie qu'en complétant ses barres de compétence et en vivant des expérences uniques. Nathan, quant à lui, ne pensait plus qu'à fonder une famille (t'as encore le temps, va!).
Point négatif, l'ambiance dans la maison n'était plus au beau fixe. L'humeur bonne enfant entre les trois frères avait disparu. Je constatai même que des rivalités naissaient entre eux maintenant qu'ils étaient tous dans la phase de l'adolescence. Nathan et Florent notamment, qui ne s'étaient jamais vraiment bien entendus, ne se parlaient pratiquement plus et quand ils daignaient s'adresser la parole, un froid polaire envahissait soudain la pièce.
En parlant de Florent, il s'était mis en tête de se faire enlever par les extraterrestres. Pour ce faire, il essayait le soir d'envoyer des signaux aux ET à l'aide du télescope et d'une lampe de poche...
Et le plus drôle, c'est qu'il y parvint en moins de quelques heures! Qu'est ce qui pouvait bien intéresser les aliens chez lui? Va savoir!
N'empêche qu'ils le gardèrent plusieurs heures avant de nous le rendre au beau milieu de la nuit. Après ça, Florent n'était plus le même. Il était totalement dérangé. On ne savait pas vraiment quelles expériences bizarres on lui avait fait subir, en tout cas il n'arrêtait pas de nous bassiner avec une ville nommée Zarbville et une certaine Sonia Gothik. Dommage! Lui qui était jadis, de tous ses frères, le plus prometteur, il était devenu cinglé!
Changeons de sujet. De son côté, Nathan avait ramené une copine à la maison : Mathilde Dumas. Une fille très calme et bien élevée (qui avait elle aussi besoin d'être recoiffée, éventuellement...) et qui était même assez jolie. Je l'aimais d'autant plus que ce jour là, la galerie était ouverte et qu'elle m'avait acheté une toile. Je me fichais bien que ce soit de la lèche, tant que l'argent rentrait dans ma caisse.
Nathan, tellement à l'aise au naturel, c'était à dire en pyjama, se mit en tête de la draguer en plein milieu de la boutique.
Sa tentative se solda par un énorme rateau devant tout les clients.
" M...Mais, Mathilde...
- Ben oui mon gars, c'est pas terrible de draguer les filles en pyjama. "
Cela dit le Jocelin, dans son espèce de tenue de plongée, il aurait pu garder ses réflexions pour lui.
" Vous savez à mon âge, les femmes, on savait les courtiser. On se mettait sur son trente et un et on leur offrait des fleurs... "
Prends-en de la graine, Nathan! Ça t'évitera peut-être de te prendre un vent (même si à ce niveau là c'était plutôt un typhon) la prochaine fois...
A part ça, il était temps de vous montrer le résultat des travaux, qui avaient coûté dans les 30 000 simflouzes. Tadaaaaaaan! A gauche la boutique, au milieu la cuisine, à droite la salle à manger, et à l'étage, les chambres.